Si les médias oublient souvent de les mentionner, les mécaniciens de course constituent pourtant un rouage essentiel dans une équipe comme le Renault Sport Formula 1 Team. Ils forment un commando aussi soudé qu’affuté. Ce sont en effet les mêmes mécaniciens qui s’occupent de la voiture d’un pilote tout au long de la saison.
Ils sont au nombre de huit, il y a un chef de voiture, trois n°2, un spécialiste pour la boîte de vitesses, un pour l’hydraulique, un pour l’électronique et un mécanicien polyvalent. » Paul Seaby, Team-Manager de l’écurie.
Non seulement, ils s’occupent de la voiture sur les circuits mais ils sont aussi les seuls à intervenir directement dessus à l’usine. A peine rentrés à l’usine d’Enstone en Angleterre, ils désossent la voiture entièrement, chaque composant étant alors dirigé vers un département spécialisé. Ils assurent ensuite le remontage de la voiture, avec des organes changés ou révisés et reprennent l’avion pour le prochain Grand Prix. Une vie pour le moins intense !
Les mécaniciens doivent faire face à deux challenges principaux. Tout d’abord, ils doivent faire face à une grosse charge de travail et respecter des échéances inflexibles tout en fournissant un travail impeccable à 100 %. Il y a ensuite un défi plus personnel : un mécanicien de Formule 1 est en déplacement, loin de sa famille, approximativement 170 jours par an. C’est dès lors un vrai défi de maintenir un bon équilibre entre vie professionnelle et vie privée ». Paul Seaby, Team-Manager de l’écurie.
C’est difficile à mettre en place car la clé d’une bonne fiabilité est la continuité. Idéalement donc, nous ne changeons pas l’équipe de mécanos. Toutefois, si le nombre de courses continue à croitre, c’est peut-être une option qu’il faudra considérer… » Paul Seaby, Team-Manager de l’écurie.
Afin de garantir un minimum de sommeil au mécaniciens lors des week-ends de Grand Prix, la Fédération Internationale de l’Automobile leur interdit d’être présents sur le circuit entre minuit et 8 h du matin (les équipes ont toutefois droit à deux jokers dans l’année).
Il y a tout de même un moment où ce commando opère en pleine lumière, observé par des millions de téléspectateurs : c’est lors du changement de pneus. Pas moins de 27 personnes interviennent alors dans un ballet millimétré et extrêmement préparé :
C’est simple, il ne se passe pas une journée de présence des mécanos à l’usine sans qu’ils n’opèrent une simulation de pit-stop… »
Paul Seaby, Team-Manager de l’écurie.
Pas étonnant qu’il leur faille à peine deux secondes pour changer les quatre pneus de Nico Hulkenberg et Carlos Sainz !
Maintenant que vous en savez plus sur ce ballet très orchestré des mécaniciens de Formule 1, Rendez-vous pour le Grand Prix du Mexique dimanche 29 octobre.