Renault Group

Adrenalin, une exposition d'Angela Palmer inspirée par la Formule 1

14 novembre 2014
Renault Sport F1 a donné accès à l'artiste sculptrice-volumiste Angela Palmer, à son moteur V8 pour la création de ses œuvres. Ses travaux, inspirés de la Formule 1, sont présentés à la Fine Art Society de Londres dans une exposition intitulée « Adrenalin », qui se tient du 19 novembre au 23 décembre 2014.
par Renault Group

credit photo (ci-dessus) : Driven Gear, bronze, image de Todd-White Art Photography

En partenariat avec Renault Sport F1, et avec l’aide des ingénieurs pionniers de la maison, Angela Palmer a entièrement démonté le moteur le plus titré de l’histoire de la Formule Un, le RS27, au cœur du laboratoire F1 situé à Paris. Apparu en course lors de la saison 2006, le bloc V8 propulsa Fernando Alonso sur le toit du monde, avant d’aider Sebastian Vettel à coiffer quatre couronnes consécutives, de 2010 à 2013. 

Pour ce projet, les ingénieurs Renault ont fourni à l’artiste les croquis issus de la Conception Assistée par Ordinateur (CAO), ainsi que des pièces uniques du moteur.

L'inspiration de cette collection est venue du fait que sur deux milliards de conducteurs dans le monde, très peu savent ce qui se passe sous le capot de leur voiture.

Sans même évoquer sa fonction, combien d’entre nous savent à quoi ressemble un vilebrequin ? Je souhaitais éplucher cette couche mystérieuse et dévoiler ce fantastique élément d’ingénierie qui donne vie à ce cœur mécanique. Cet organe qui bat si près de nous au quotidien. J’ai voulu changer de perspective, m’éloigner du mécanisme et de la fonction pour me concentrer sur la puissance visuelle de la forme et du matériau.

Ayant recours à une multitude de matériaux, l’artiste les a sélectionnés en fonction du langage sculptural de chaque composant du moteur. Palmer a par exemple reproduit le vilebrequin du V8 sous la forme d’un « totem » culminant à près de 2,15 mètres, tandis que l’un des petits pignons lui a inspiré une colonne en pierre de Portland, haute de 1,20 mètre. Fascinée par l’aspect « intestinal » des systèmes d’échappement, elle en a créé une version deux fois plus grande en utilisant du bois de noyer pour le côté droit et de l’écorce rouge orangée, sur le flanc gauche, qui rappelle la couleur des échappements en action. À pleine charge, les tubulures atteignent en effet 1000°C en l’espace de cinq secondes. Palmer a également réalisé une version en verre, à l’échelle 1, du bloc V8. Elle a pour cela dessiné des coupes transversales du moteur sur plusieurs feuilles de verre, présentées sous forme de lamelles. Le propulseur semble ainsi « flotter » dans l’espace, accompagné d’un casque et du cri primitif émis par le V8. Une mélodie que beaucoup regrettent désormais qu’elle a été remplacée par le bruit moins tonitruant des V6 turbocompressés. Les œuvres de l’artiste pourront être admirées au côté du véritable moteur V8 pendant toute la durée de l’exposition. Plus d'images de l'exposition disponibles ici.

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Casque de F1 helmet, moulé d'un casque porté par un pilote de  F1, cristal soufflé. Image de Todd-White Art Photography

Au cours de son projet, l’artiste s’est également piquée d’intérêt pour le tracé des circuits qui accueillent la Formule Un à travers le monde. « Si on les observe de manière abstraite, on y décèle un lien certain avec la calligraphie orientale ». À l’aide de néons muraux, elle a ainsi reproduit tout un ensemble de circuits, parmi lesquels Monaco, Spa-Francorchamps, Singapour, Interlagos, et Shanghai. Palmer a en outre emprunté le casque d’un pilote de F1, porté l’an passé, afin de le mouler avec du verre de cristal au plomb. L’artiste nous rappelle ainsi l’inévitable fragilité des pilotes qui évoluent dans ce sport, le plus performant de la planète.

L'exposition Adrenalin se tient à la galerie Fine Art Society à Londres, du 19 novembre au 23 décembre 2014.

À propos d’Angela Palmer

Angela Palmer est une sculptrice-volumiste. Native d’Écosse et basée à Oxford, elle étudia à la « Ruskin School of Drawing and Fine Art » située dans la cité universitaire, puis au « Royal College of Art » de Londres.

 

« La Forêt Fantôme » demeure l’une des œuvres majeures de l’artiste : dix souches d’arbres issues d’une forêt tropicale africaine exploitée, et dotées de racines intactes, que Palmer a rapportées et exposées à Londres sur Trafalgar Square, à Copenhague, à Oxford et au Pays de Galles.

 

L’un des thèmes récurrents dans ses travaux est son désir de « cartographier »  ou de réinterpréter des formes humaines et animales à l’aide de scanners et autres IRM. Elle recréa par exemple son propre cerveau sous la forme d’un dessin en trois dimensions, dans une chambre de verre, en y incrustant des fragments d’IRM sur plusieurs feuilles de verre. Cette œuvre a été dévoilée il y a quelques mois lors de l’inauguration d’une exposition permanente à la « National Portrait Gallery of Scotland ». Sa sculpture en verre représentant la momie égyptienne d’un enfant figure, quant à elle, dans la collection permanente de l’« Ashmolean Museum ». Toutes disciplines confondues, Angela Palmer a eu le loisir de collaborer avec de nombreux scientifiques : radiologues, botanistes, ingénieurs, astrophysiciens, vétérinaires, et même des dentistes pédiatriques spécialisés dans le cas d’enfants momifiés durant l’Égypte antique.

 

Son œuvre « À la recherche de Boucles d’Or » (« Searching for Goldilocks » en anglais), exposée au Musée national de l’air et de l’espace (« Smithsonian’s National Air and Space Museum »), à Washington, symbolise enfin le travail de la NASA et sa quête de planètes habitables.

 

Photo via http://www.angelaspalmer.com