Identité graphique des pilotes grâce à sa décoration personnalisée, le casque est bien sûr avant tout un dispositif de sécurité. Carlos Sainz Jr utilise un casque de la marque japonaise Arai. Sa coque externe est composée de dix-neuf couches ultra-fines de fibres de carbone et Kevlar. Nous sommes loin des serre-tête en cuir des années 50 ! Aujourd’hui, le casque doit pouvoir résister aux chocs les plus sévères en dispersant au maximum l’énergie et il doit résister aussi à une température de 800° pendant 45 secondes.
Afin de ne pas infliger trop de contrainte à son pilote, ce concentré de technologie est un compromis complexe entre une sécurité maximale et un poids minimal. Le casque se doit en effet d’être ultra-léger (il pèse moins de 1,5 kg) car, dans les virages, le pilote est soumis à d’importantes forces G qui multiplient par cinq le poids de l’ensemble tête + casque. C’est d’autant plus sensible cette saison avec l’augmentation des vitesses en courbe et le circuit d’Interlagos est particulièrement éprouvant sur ce point. Chaque gramme gagné sur le casque soulage le cou du pilote.
J’en utilise une dizaine par saison, explique Carlos Sainz. C’est obligé : ils s’abiment un petit peu à l’usage, surtout lorsque vous suivez une voiture pendant soixante tours ! ». Carlos Sainz Jr., Renault Sport Formula One Team driver
Sur un week-end de Grand Prix, le pilote vient avec deux ou trois casques équipés de visières adaptées à différentes conditions météo. Bien qu’épaisse de seulement 3 millimètres, la visière doit être capable de résister à un projectile lancé à 500 km/h. Elle est recouverte de plusieurs films plastiques baptisés « tear off » dont le pilote se débarrasse au fur et à mesure de la course pour avoir une visibilité optimale.
j’en retire quatre ou cinq maximum par course. Généralement, je retire un tear off juste après le départ car le peloton soulève alors beaucoup de poussière et de résidus de gomme ». Carlos Sainz Jr., Renault Sport Formula One Team driver
Afin d’éviter que les pilotes ne subissent le « coup du lapin » en cas de choc, les pilotes sont équipés d’un système "Hans" devenu obligatoire. Ce dispositif permet de maintenir la tête au niveau des épaules lors d’un choc et de prévenir un traumatisme du rachis cervical.
Cet équipement peut me sauver la vie. Pas question de monter dans une monoplace sans en être équipé ! Et puis, finalement, ce n’est pas si inconfortable que ça. Ça se porte sans problème. C’est devenu naurel pour nous, maintenant. »
Carlos Sainz Jr., Renault Sport Formula One Team driver
Autre élément incontournable de la panoplie de pilote : la combinaison. Elle se met par dessus des sous-vêtements ignifugés en Nomex, eux aussi. Fabriquée sur mesure, la combinaison est prévue pour résister à des températures de 700° pendant 12 secondes, c’est à dire le temps de s’extraire d’une monoplace en feu.
J’en utilise environ six dans l’année, trois lors de la première partie de la saison l’année, trois pour la seconde moitié ».
Carlos Sainz Jr., Renault Sport Formula One Team driver
Compte-tenu de son passage au sein de l’équipe Renault Sport Formula One Team, ce nombre a un peu augmenté cette saison !
Ainsi équipé, Carlos Sainz et Nico Hulkenberg aborderont le Grand Prix du Brésil en toute sécurité. Classé sixième l’an dernier au Grand Prix du Brésil, le pilote Espagnol aura à cœur d’augmenter une nouvelle fois le capital de points de Renault dimanche 12 novembre, à partir de 17 h.